Un regard biologiquement animal sur l’humain
Desmond Morris aborde l’humanité avec un regard « zoologique », osant poser une question centrale : Et si on étudiait Homo sapiens comme un animal !
Cette œuvre toujours d’actualité pose une des thèses centrales : malgré notre civilisation, nos vêtements, nos technologies et nos philosophies, nous restons des animaux soumis à des instincts primaires. Morris analyse des aspects de notre comportement quotidien, comme la sexualité, l’agressivité, les rituels sociaux ou la parentalité.
Cette approche est à la fois fascinante et dérangeante. Elle nous rappelle que nos choix ne sont pas toujours aussi rationnels qu’on aimerait le croire. Par exemple, les comportements amoureux ou parentaux, que nous interprétons souvent comme des actes profondément réfléchis, sont largement influencés par des mécanismes biologiques hérités de nos ancêtres primates.
Le rôle apaisant des bercements : une mémoire du rythme cardiaque maternel
J’ai retenu parmi les nombreux comportements humains explorés à travers le prisme de notre biologie et de notre évolution, l’apaisement par les balancements. Ce sujet particulièrement fascinant est très utilisé dans la méthode des réflexes archaïques.
Ce geste apparemment anodin – se bercer, se balancer dans un hamac ou encore apaiser un enfant en le berçant dans nos bras – trouve en réalité ses racines dans une expérience profondément inscrite dans notre histoire biologique.
Une mémoire sensorielle ancrée dans la vie intra-utérine
Pendant les neuf mois de gestation, le fœtus baigne dans un environnement rythmé par le battement régulier du cœur de sa mère. Ce rythme cardiaque constant, associé aux mouvements du corps de la mère lorsqu’elle se déplace, constitue l’un des premiers stimuli sensoriels que le fœtus perçoit et auquel il s’habitue. Ces stimulis forment une base de sécurité. Ce phénomène est si profond qu’il s’imprime dans le système nerveux du bébé avant même sa naissance. Après la naissance, ces souvenirs sensoriels persistants sous forme de ce de « mémoire corporelle primitive ».
Le balancement comme outil d’apaisement chez les enfants TDAH notamment
C’est ici que le balancement entre en jeu comme un outil apaisant et régulateur. Les mouvements rythmiques, qu’ils soient produits en se berçant dans les bras d’un adulte, en utilisant une balançoire, ou même en exécutant des exercices physiques doux et répétitifs, recréent l’effet apaisant du rythme cardiaque maternel. Ces mouvements permettent de calmer le système nerveux, d’améliorer la concentration….
Si vous êtes parents ou éducateurs, n’hésitez pas à suivre mes formations afin d’utiliser le pouvoir apaisant de cet outil et tant d’autres !
En nous reconnectant à ces gestes simples mais fondamentaux, nous découvrons non seulement des moyens naturels d’aider nos enfants, mais aussi une belle leçon sur la manière dont notre biologie porte en elle des solutions inscrites dans notre histoire évolutive.